« Le karaté permet d’entraîner et de développer son corps et son esprit dans la vie de tous les jours, mais aussi de servir la justice de manière volontaire durant les périodes critiques. »
Gichin Funakoshi
Le karaté est un art de combat. Le mot « karaté » est issu du japonais et signifie « main vide » (kara = vide et te=main). « Do » signifie « voie ». Le karaté-do désigne donc un mode de vie qui dépasse largement les aspects de l’autodéfense. Pour le karaté-do traditionnel, le véritable ennemi, c’est soi-même.
L’entraînement de karaté est constitué du kihon (techniques de base), du kata (formes) et du kumite (combat).
« Beauté », calligraphie de maître Ohshima.
Entraînement de karaté : Kihon, Kata et Kumite
« Les katas ont été créés par le passé par des maîtres et génies afin de transmettre leurs idées et leur compréhension aux générations suivantes. »
Tsutomu Ohshima
L’entraînement de karaté est constitué des trois éléments KIHON, KATA et KUMITE.
Le KIHON désigne l’entraînement des techniques de base, c’est à dire d’une technique ou bien d’une combinaison de plusieurs techniques.
Le KATA désigne un combat codifié contre des adversaires imaginaires.
Le KUMITE signifie combat.
… les origines (histoire du karaté)
« La voie : qui la transmettra droitement et justement ? »
Gichin Funakoshi
Même si cela n’est pas prouvé historiquement, l’histoire du karaté semble remonter au moine indo-tamoul Darum (indien) ou bien en sanscrit à Bodhidharma (env. 440 – env. 528 après J.-C.), qui a introduit le bouddhisme zen en Chine. En 523 après J.-C., Daruma a commencé à enseigner dans le monastère Shaolin, monastère mythique de la province chinoise du Henan. Selon la légende, ses méthodes d’apprentissage étaient si épuisantes que nombre de ses élèves s’évanouissaient. Afin de les endurcir, il a développé des pratiques de méditation en combinaison avec des exercices physiques pour entraîner le corps. C’est ainsi que plus tard l’art martial du shaolin est né. Cependant, Daruma l’avait enseigné uniquement comme une discipline accessoire afin d’atteindre l’inspiration. L’école Shaolin se distingue par des mouvements rapides et dynamiques, tandis qu’au sud de la Chine, l’école Shokei s’appuie sur des techniques plus puissantes et sobres. Ces deux styles se sont propagés jusqu’à Okinawa et ont influencé l’art martial local, nommé Okinawa-Te (main d’Okinawa) ou plus simplement Te. L’interdiction des armes à Okinawa a également contribué au développement des arts martiaux sans armes.
À Okinawa, le karaté a ainsi été conçu comme une synthèse de ces deux styles de combat. Le premier, développé par les habitants d’Okinawa, était simple, mais extrêmement efficace et réaliste, puisqu’au fil des siècles il s’était développé au travers de combats réels. Le deuxième, influencé par des maîtres philosophes, était plus artistique et impressionnant. Il s’agissait d’un produit de la culture antique de la Chine. Ces deux origines expliquent le caractère double du karaté : extrêmement brutal et efficace d’un côté, mais également sévère et s’appuyant sur une philosophie de non-violence.
Source: www.ska.org